Par Pierre-François Boyer, Commission chorale CMF
L’Hymne à l’amour est une chanson qui s’est transformée en prière, voire même en oraison funèbre puisqu’Edith Piaf dédia, à chacune de ses prestations, cette chanson à l’amour de sa vie, Marcel Cerdan, mort dans un accident d’avion en octobre 1949.
Elle fut écrite en 1949 par Édith Piaf, en collaboration avec Marguerite Monnot (1903-1961), compositrice de chansons et musiques de film. On lui doit Irma la douce une comédie musicale à grand succès. De leur collaboration sont nés aussi Milord en 1959 et La vie en rose en 1957.
Si on en croit l’institut de sondage BVA, l’Hymne à l’amour a été désigné chanson préférée des Français en 2016.
Version à 4 voix mixtes avec accompagnement de piano
Marcelo Minal, qui a réalisé cette harmonisation vocale avec accompagnement de piano en juillet 2016, est né en 1984 au Brésil.
Voici une partition très agréable à chanter pour un chœur de niveau 1ère division ou division supérieure.
Partie A : ce passage marqué « solo » peut être chanté par l’ensemble du pupitre. Cela peut donner l’occasion de le mettre en valeur. Il requiert une parfaite homogénéité dans une nuance mp
Partie B : avec l’entrée des Basses puis des Ténors, le soutien harmonique se fait plus précis avec, toujours, cette recherche de la qualité de l’ensemble.
Parties C et D : le couplet est un dialogue Ténors/Sopranos. Attention : ici, la mélodie adoptée diffère quelque peu de la version connue et donc une grande vigilance sera nécessaire pour respecter le texte de Marcelo Minal.
Parties E et F : retour du refrain. L’attention est à porter aux mesures 36/37 et aux mesures 55/56/57 à cause de la petite modification mélodique du thème.
Partie G : pour un meilleur rendu du texte français, je suggère que les 4 voix prononcent bien ainsi : Dieu ré-u-nit ceux qui s’ai-ai-ment et non ce qui est proposé dans l’arrangement ; cela nécessite pour les Alti et les Basses de transformer la blanche de la mesure 64 en 2 noires (Ré ré pour Alti et sib sib pour les Basses).
Le sol bémol des Ténors (mesure 66) est à faire ressortir de façon élégante et ces 2 dernières mesures en cadence plagale (à rapprocher des ‘Amen’ conclusifs) servent de mise en valeur de l’aspect prière de cet hymne. Peut-être à rapprocher de la période de spiritisme qui a succédé à celle de dépression, traversée par Edith Piaf après la mort de Marcel Cerdan.