Mathias Ségura
MetaScore, présentation et usage
Accessible en ligne, MetaScore est proposé depuis avril 2020 par le département Éducation et Ressources de la Cité de la musique de la Philharmonie de Paris avec le soutien du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse. Rattaché au site de la Philharmonie de Paris, MetaScore est accessible via la création d’un compte. L’outil est présenté comme une plateforme d’édition de supports pédagogiques musicaux à destination des enseignants, enseignants et professionnels de la médiation musicale. Dans les faits, cela signifie que l’outil permet de créer de minis applications disponibles directement dans une page web à partir de n’importe quel navigateur.
MetaScore possède plusieurs fonctionnalités qui permettent la lecture de partition avec un curseur, l’intégration de vidéos, d’images, l’intégration de liens URL, la création de boutons interactifs, de texte…
Hormis l’espace “Créer” qui permet de fabriquer ses propres applications, la plateforme propose également un espace “Explorer” qui permet de voir des créations de la Philharmonie mais également des créations d’autres utilisateurs ayant souhaité partager leur propre travail (non conditionnel à l’utilisation de l’outil). Ces supports pédagogiques classés par niveau et par genre (partition graphiques, les incontournables, pour les tout petits, etc.), sont disponibles gratuitement.
MetaScore est un excellent outil d’interaction à destination des 4-10 ans (cycle 2, cycle 3) comme nous pouvons le voir avec une activité sous forme d’éléments cliquables, consacré à la notion de “nuance” à partir de West side story de Leonard Bernstein (1960).
En outre, les possibilités offertes par les fonctionnalités sont aussi adaptées à un public plus âgé de 15 à 18 ans comme par exemple avec les supports pédagogiques dédiés au programme du baccalauréat. On peut ainsi citer celui créé par Angèle Leroy, qui aborde les notions de bourdon, de carrure, de motif ou encore de texture à partir d’une analyse du Quatuor n°8 de Dmitri Chostakovitch (1960) mêlant vidéo, lecteur de partition et texte :
Il semble que dans la pratique l’outil peut également s’adapter à un public adulte selon les situations pédagogiques choisies et les objectifs visés.
MetaScore, dans la pratique
Nous le disions précédemment, comme outil pédagogique sous forme de padlet interactif, MetaScore est assez complet et de surcroît accessible facilement puisqu’il est en ligne, gratuitement. Néanmoins, la création d’un support interactif nécessite un certain temps d’appropriation et la création d’un support pédagogique peut s’avérer vite laborieux de prime abord. Même si selon les objectifs et les acquis de chacun, une création MetaScore peut prendre quelques minutes, il est important pour une première de prévoir plusieurs heures. Par ailleurs, MetaScore propose une documentation très complète grâce à l’espace “Aide qui brosse en 13 chapitres les fonctionnalités proposées, accompagnées par quelques conseils pour s’y mettre.
MIMO – Musical instrument museum online
Pour terminer cet article nous souhaitions vous présenter une ressource pas comme les autres, MIMO pour Musical Instrument Museum Online qui signifie littéralement Musée des instruments de musique en ligne. MIMO est une plateforme gratuite qui regroupe plus de 60000 références, ce qui en fait la plus grande base de données au monde en accès libre concernant les instruments de musique. D’abord créée par un consortium de différents Musées européens en 2009 pour répondre à un projet proposé par la Commission européenne qui visait à rassembler en un même endroit en ligne des collections uniques du monde entier, c’est deux ans après, fort d’un projet ayant porté ses fruits, que le consortium à décidé de continuer l’aventure jusqu’en 2021. Aujourd’hui les objectifs sont posés et MIMO souhaite devenir le point d’accès à l’information sur les collections publiques d’instruments de musique au niveau mondial. Aujourd’hui, le consortium regroupe, entre autres, la Philharmonie de Paris, l’Université d’ Edimbourg, le Germanisches Nationalmuseum en Allemagne, le MIM (musée des instruments de musique) de Bruxelles, la Galleria dell’accademia di Firenze, Le Royal College of Music de Londres, ou encore récemment le National Gugak Museum situé à Séoul, premier musée dédié à la musique traditionnelle Coréenne et qui a apporté en 2019 plus de 133 nouveaux noms d’instruments et a permis d’ouvrir la voie à l’introduction du coréen sur le site web du MIMO directement.
En constante recherche de nouveaux partenaires, le MIMO propose un accès en 13 langues différentes et présente ses références par familles d’instruments (instruments à vents, instruments à cordes, instruments à claviers, instruments électroniques, instruments mécaniques, etc.), chacune proposant une dizaine de sous groupes possibles. Les instruments répertoriés sont également accessibles soit par recherche directe d’un nom ou par facteur, par date de fabrication, ou encore par lieu de fabrication. Chaque instrument bénéficie d’une description et de différentes informations relatives à ses caractéristiques.
De notre côté, nous vous présentons un petit instrument qui a attiré notre attention, l’ondioline, on vous laisse le découvrir ci-dessous !